1. La médecine douce en France
De nos jours, les Français sont de plus en plus sensibles aux médecines alternatives. Nous le découvrirons tout au long de cette étude, mais avant essayons de comprendre l’origine de ces pratiques.
Plusieurs noms désignent cette médecine : alternative, complémentaire, douce, parallèle, traditionnelle ou non conventionnelle.
Ces pratiques sont pour la plupart issues de traditions anciennes qui reposent sur les manipulations et sur l’application de produits « non chimiques ».
Pour résumer, on peut associer la médecine naturelle à un art, une philosophie qui trouve son origine dans les traditions asiatiques (chinoise, indienne) et qui sont liées aux cultures de ces pays. D’autre part, certaines pratiques sont complètement novatrices.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) compte plus de 400 médecines alternatives et complémentaires.
En 2015, 6 115 médecins Français ont déclaré un titre ou une orientation de médecine alternative et complémentaire. Un sur cinq exerce à l’hôpital.
La commission Nicolas de 2002 a permis la reconnaissance de l'acupuncture et de l'homéopathie comme des pratiques médicales légales. Le titre professionnel d'ostéopathe a lui été reconnu, de même que celui de chiropracteur, par la loi du 4 mars 2002. Quant aux médicaments homéopathiques, ceux-ci bénéficient en France d’un statut officiel depuis 1965.
Voici une liste non-exhaustive de médecines douces qui s'appuient chacune sur une philosophie particulière (nature, plantes, eau, énergie…) : -Aromathérapie : branche de la phytothérapie qui utilise des huiles essentielles de plantes -Homéopathie : traitement consistant à administrer au malade des doses infinitésimales d'un médicament -Naturopathie : rééquilibre le fonctionnement de l'organisme par des moyens dits « naturels » -Phytothérapie : utilisation des plantes médicinales -Hydrothérapie : utilisation de l'eau à des fins thérapeutiques -Sophrologie : apparentée à la relaxation et à l’hypnose -Acupuncture : d'origine chinoise, cette technique utilise de très fines aiguilles sur certains points du corps -Reiki : soin manuel par transmission d'énergie curative -Chiropratique : Troisième profession de la santé au monde, sa pratique est fondée sur des ajustements vertébraux -Ostéopathie : thérapie fondée sur des manipulations -Kinésiologie : diagnostiquer et traiter des maladies physiques ou psychologiques à l'aide du mouvement des muscles -Réflexologie : techniques de manipulations et pressions exercées sur l'ensemble des pieds, des mains ou du visage. -Haptonomie : méthode de préparation affective à la naissance, communication avec le bébé, gestion de la douleur durant l'accouchement. -….
2. Les médecines naturelles en plein essor
Les médecines douces séduisent de plus en plus les Français. Selon l’ordre des médecins, 40% des Français auraient recours aux MAC (médecines alternatives et complémentaires). Et 56% des Français ont recours à l’homéopathie. Il faut savoir que la France est le premier pays producteur de médicaments homéopathiques.
Une tendance qui est confirmée par le baromètre 2016 des pages jaunes. En effet, les recherches de praticiens de médecines douces ont augmenté de 155% en deux ans. La sophrologie, l’hypnose et le magnétisme sont en tête des recherches. Suivis de l’étiopathie et la kinésiologie qui se retrouvent à la cinquième et sixième position. Les demandes en naturopathie et hypnothérapie ont triplé et quadruplé.
Le boom des MAC est dû à plusieurs facteurs : les Français veulent diminuer la prise de médicaments notamment suite aux scandales de l’industrie pharmaceutique. Et d’autre part, ils se sentent mieux entendus et mieux compris par les praticiens non conventionnels.
Les personnes touchées par les maladies lourdes accompagnées de traitements douloureux sont à la recherche de pratiques plus naturelles et plus douces.
Cet essor se confirme dans notre étude réalisée en octobre 2017.
3. Résultats de l’enquête en ligne – octobre 2017
Pour comprendre l’impact des médecines douces en France, nous avons voulu connaître l’opinion des Français.
Pour cela, nous avons réalisé du 10 au 24 octobre 2017 une enquête en ligne. 181 personnes ont répondu. La majorité des répondants sont des femmes âgées de 25-34 ans.
Voici les résultats :
Premier constat remarquant : 81% des personnes de l’enquête ont déjà consulté un praticien de la médecine alternative contre 19% des individus qui n’ont jamais sollicité cette médecine.
Un bilan encourageant pour la médecine douce puisque 98% des personnes sont satisfaites de leur consultation et recommandent sans hésiter ces pratiques à leur entourage.
De plus, sur les 34 personnes n’ayant jamais consulté, 50% ont l’intention d’aller voir un professionnel.
Autre point intéressant, les enfants ont aussi rencontré des praticiens de la médecine douce. Sur 131 personnes ayant des enfants, 57% les ont déjà emmenés.
A la question « quels sont les praticiens que vous avez déjà consultés ? » Il ressort des réponses, le classement des cinq premiers professionnels suivants : Ostéopathe (80%), Acupuncteur (43%), Chiropracteur (26%), Sophrologue (23%) et Magnétiseur (20%).
Les premières raisons qui ont poussé les Français à s’orienter vers la médecine douce sont : pour des faits personnels (44%), pour maladie (40%) et pour effectuer une consultation plus approfondie (29%).
Concernant leurs motivations envers la médecine douce, ils sont plus de 60% à affirmer que celle-ci est naturelle. 54% des individus assurent que c’est une médecine qui travaille sur les émotions et le stress et 52% des répondants ont le souhait de diminuer leur prise de médicaments.
A l’inverse, il existe certains facteurs de dissuasion. En effet, ils sont une majorité (70%) à pointer que les médecines ne sont pas ou peu remboursées, ce qui les freine dans leur décision. Et 47% sont gênés par le prix des consultations.
En dernier point, nous avons voulu recenser leurs avis sur l’avenir de cette médecine.
Nous leur avons demandé si la médecine naturelle va être de plus en plus présente dans notre façon de nous soigner.
Sur les 181 individus, 95% ont répondu favorablement, contre 5% qui ne le pensent pas.
De plus, 170 répondants aimeraient voir plus souvent ces pratiques dans les milieux hospitaliers et seulement 11 n’y sont pas favorables.
Afin d’affirmer ces résultats, nous avons également interrogé deux professionnels de la médecine alternative. Ceux-ci remarquent une hausse de la demande de la part des Français et leur intérêt pour cette prévention. Ils confirment également que de plus en plus de patients sont actuellement à la recherche de leur équilibre intérieur et extérieur. Ils accueillent des patients dès la naissance. Ceux-ci les consultent pour divers raisons : douleurs, stress, maladies lourdes,… ou tout simplement pour s’offrir un moment de détente.
La réalisation de ces enquêtes nous ont permis de recueillir des informations essentielles à cette étude. En effet, nous avons pu constater que ces pratiques sont complétement ancrées dans notre nouvelle façon de nous soigner. Cela rejoint l’état d’esprit actuel des Français : revenir aux traditions anciennes en prenant soin de soi plus naturellement.
4. Les médecines douces en quête de reconnaissance dans les milieux hospitaliers
Pour finir sur le sujet, il était intéressant de regarder la place actuelle de ces médecines dans les hôpitaux.
Aujourd’hui, on retrouve de plus en plus de médecines complémentaires dans les milieux hospitaliers, particulièrement depuis le plan stratégique 2010-2014 de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP). Celui-ci fait désormais place aux médecines alternatives et complémentaires et notamment à la médecine traditionnelle chinoise (acupuncture, massage).
Certaines structures sont dédiées à ces thérapies alternatives comme le Centre intégré de médecine chinoise à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
D’autres établissements de lutte contre la douleur qui accueillent des patients souffrant de douleurs chroniques, cancéreuses ou non, font régulièrement appel à ces différentes techniques comme l’hypnose, la réflexologie, l’acupuncture et la relaxation, mais aussi l’ostéopathie, l’auriculothérapie, la mésothérapie…
Il ne s’agit pas de remplacer la médecine classique par la médecine alternative, mais d’utiliser cette dernière de façon complémentaire.
Même si ces nouvelles méthodes sont appréciées et demandées dans les milieux hospitaliers, celles-ci disposent toujours de faibles moyens, à la fois financiers et logistiques.
Le résultat de cette étude nous montre l’engouement des Français envers ces pratiques. La médecine douce rejoint la tendance actuelle : le souhait de retourner aux produits naturels et aux traditions anciennes.
L’entrée de ces techniques dans les milieux hospitaliers est encourageante pour les patients souhaitant obtenir un appui non conventionnel. Mais celles-ci ne sont pas encore mises en place dans toutes les structures. De plus, certaines pratiques ne sont pas encore reconnues et officialisées.
Il est important de noter que même si dans certains cas, la médecine douce est la solution à certains problèmes de santé, il ne faut toutefois pas négliger de prendre l’avis d’un médecin.
L’agence KE2M et moi-même, tenons à remercier toutes les personnes qui ont pris le temps de répondre à notre sondage. Nous remercions également les deux professionnels de la médecine douce qui nous ont apporté leur aide tout au long de cette étude.
Professionnels :
Claudia GUTIERREZ DAVILA
Réflexologue
https://www.claudia-reflexologie-paris.com/
1 rue Renault 94100 Saint-Mandé
Jean-Sébastien PRIMA
Chiropracteur / Praticien MTC
http://www.chiropracteur-saint-mande.fr/
87 Avenue du Général de Gaulle 94100 Saint-Mandé
3 Rue Mondésir 44000 Nantes
Pour plus d’informations sur les résultats de l’enquête ou pour obtenir l’enquête complète, merci de m’envoyer un mail à scourtoisalbazar@gmail.com ou à l’agence KE2M.
Sources :
Enquête réalisée sur google forms : la médecine douce-octobre 2017
Site internet : rêves de femmes – septembre 2017
Rapport de l’Assistance Publique Hôpitaux Paris
Le point.fr
Consoglobe.com : médecine alternative-août 2017
Lemonde.fr : Médecine douce : « Si c’est naturel, c’est nécessairement mieux »-octobre 2017
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